-Décontractez-vous, dit Mickaël à Eolia et Julian lorsqu'ils sortirent de la maison après avoir fait la vaisselle. Je m'occupe des provisions.
Comme Eolia s'apprêtait à protester, Mickaël lui coupa la parole d'un seul mouvement de la main, il la foudroya de ses yeux verts et il dit :
-C'est légitime puisque je ne représente sur ce bateau qu'une bouche de puls à nourrir !
Eolia regarda avec tristesse Mickaël tourner les talons et elle demanda à Julian :
-Que faisons-nous ?
-Décontractons-nous comme il nous l'a dit. Sa colère finira bien par passer.
-Tu ne connais pas Micka, toi ! rétorqua Eolia.
-Allez, viens te baigner. S'il n'est pas calmé lorsque nous partirons, nous utiliserons la force !
Eolia regarda Julian avec stupeur.
-Tu... tu comptes te battre avec Mickaël ?
-Non, rassure-toi. Viens te baigner, maintenant.
-Je n'ai pas de maillot de bain sur moi. Enfin, ce n'est pas grave, je vais me baigner en sous-vêtements, c'est exactement la même chose.
Julian regarda avec amusement Eolia courir vers la plage. Elle était vraiment innocente, aussi innocente qu'une brebis égarée. Heureusement, lui-même ne faisait pas partie des loups affamés, mais plutôt des bergers ; il n'avait aucune intention d'abuser d'Eolia bien qu'elle soit fort jolie. Mais la pauvre avait besoin d'être aimée et rassurée.
Il regarda Eolia, à présent vêtue en tout et pour tout d'un slip et d'un soutien-gorge de soie crème. Elle avança dans l'eau, savourant la caresse des vagues sur sa peau, et il se débarassa lui-même de son t.shirt et de ses baskets. En bermuda, il alla profiter une dernière fois de l'océan avant son départ à bord de l'Hémisphère.

Eolia était toujours en sous-vêtements, allongée sur le sable, et regardait le doux battement des vagues, lorsqu'une voix, celle de Mickaël, retentit dans ses oreilles.
-Ca te prend souvent de te mettre en sous-vêtements devant un parfait inconnu ?
-Je suis comme si j'étais en bikini ! Je ne vois pas la différence ! De plus, Julian n'est pas un inconnu, je l'ai déjà rencontré avant.
-Oui, il y a dix ans. Mais ouvre les yeux ! C'est une enfant avec des couettes et un short qu'il a connue, une enfant qui lui arrivait à peine à la ceinture. A présent, c'est une femme qu'il a sous les yeux, une femme vêtue uniquement de sous-vêtements mouillés qui lui collent à la peau. Ce n'est plus le spectacle d'une petite fille garçon manqué au nez couvert de taches de rousseur que tu offres, mais celui d'une femme sexy qui ferait tourner la tête à un saint.
Julian sortir de l'eau et courut vers Eolia et Mickaël en disant :
-Calme-toi, Mickaël.
-Toi, je te préviens, si tu la touches, je te tue. Eolia est pure et innocente, je t'interdis de tenter quoique ce soit !
-Ne sois pas jaloux, c'est ridicule...
-Je ne suis pas jaloux, seulement, Matt m'a confié Eolia avant son départ, il y a dix ans. Et si je dois veiller sur elle, ce n'est pas pour que le premier venu abise de sa crédulité.
Regardant Eolia, il dit avec force :
-Cela ne se fait pas de se mettre en sous-vêtements devant un homme et s'il t'a dit le contraire, c'est un mensonge. Ta tenue a beau ressembler à un bikini, elle est beaucoup plus... elle attire beaucoup plus l'oeil.
Eolia regarda Mickaël avec un sourire moqueur.
-Tu admets enfin que je suis une femme.
-Heu... je... bredouilla Mickaël.
-C'est ce que tu as dit ou pas ? insista Eolia avec douceur cette fois.
-Oui, mais...
-Dans ce cas, coupa-t-elle d'une voix froide, laisse moi vivre en tant que tel, sans te prendre pour le grand frère que tu n'as jamais été et ne seras jamais, sans me dire ce que je dois faire et ne pas faire. Compris ?!
Pendant qu'elle parlait, Eolia s'était rhabillée et sans attendre de réponse, elle marchait la tête haute, en direction de l'Hémisphère, le coeur battant. Ainsi, elle était une femme sexy... Mickaël lui-même l'avait dit. Alors cela signifiait qu'elle attirait le regard des hommes... dont Mickaël... et qu'ils avaient envie de dormir avec elle ? se demanda-t-elle en rougissant.




Voilà, le chapitre 8 est terminé. J'espère qu'il vous plait, et s'il ne vous plait pas... hé bien désolée, c'est écrit quand-même...

Gros gros bisous à mon Neko adoré qui est toujours là, dans mon coeur, dans ma tête, dans mes oreilles...