Geneworldiens
Recca Shadow Takayanagi : Shadow Night
Nashi : Momo1
Kasuyane "Psycho" Leonnelli Karinin : Kasuyane
Mili Toriyama : moi


Recca soupira en était debout, sur le balcon de Chidori. Il ne souffrait plus de sa blessure, à présent, et les journées dans l'appartement de sa belle lui paraissaient incroyablement longues, lui qui était un homme d'action. C'était décidé : ce soir, il lui dirait qu'il était guéri ! Non, avant ce soir, il irait lui dire dès à présent en rejoignant Mili, Kasuyane et Sousuke qui faisaient le guet près du lycée.
Il était sur le point de fermer les portes-fenêtres du balcon lorsqu'il vit un avion en papier se diriger vers lui. D'un geste vif, il s'en empara, et voyant des écritures dessus, il le déplia. Un simple message était écrit d'une belle écriture :
"Quittez cet immeuble avant ce soir, où vous serez tous morts !"
Recca soupira : des menaces.
Une idée germant dans son esprit, il s'écria par la fenêtre :
-Ce soir à quelle heure ?
Un autre avion arriva quelques instants plus tard, sur lequel était écrit :
"Partez avant 20h00"
Ayant repéré l'origine de cet avion au dessus du toit de l'immeuble d'en face, Recca ne perdit pas un instant : il prit un révolver, quitta l'appartement, et descendit les ecaliers. Il entra dans l'immeuble voisin sans voir Nashi, qui sortait de l'ascenceur, et monta les escaliers quatre à quatre.
Essouflé, l'arme au poing, il ne vit personne.
Déçu, il redescendit, plus lentement, cette fois, et marcha en direction du lycée de sa belle.
Ces menaces visaient-elles à les faire sortir de l'appartement de Chidori ? Etait-ce un piège ? Ou au contraire, les ennemis étaient si sûrs d'eux, qu'ils prenaient même la liberté de les prévenir d'une partie de leur plan ?

Nashi, essouflée sur son vélo, suivit Recca jusqu'au lycée de Chidori. Elle avait accompli sa mission, mais serait-ce suffisant ?
Lorsque le Mithril s'arrêta, elle s'assit sur un banc et sortit son téléphone portable. Elle composa un numéro de tête, car il lui était impossible de laisser des preuves dans son répertoire. On répondit à la deuxième sonnerie.
-Oui ? fit une voix grave.
-Mission accomplie : tous les rats sont sortis du laboratoire.
-Très bien, veille à ce qu'ils y restent.
-Je ne dois toujours pas dévoiler ma couverture ?
-Non, le plus tard possible.
-Ok chef !
Nashi raccrocha, et prit la liberté d'aller acheter une bouteille d'eau citronée à l'épicierie d'en face. Lorsqu'elle retourna sur son lieu d'observation, ils avaient tous disparu.
-Putain, meeeerde ! s'écria-t-elle en enfourchant son vélo.

Lorsque Recca rejoignit ses collègues Mithrils, l'heure de la sortie venait de sonner, et Chidori les rejoignit.
-Ah, Recca, tu te sens mieux ? demanda-t-elle avec un sourire.
-J'ai un soucis...
-Quoi donc ? demanda Kasuyane avec le plus grand sérieux. Si tu t'ennuies, je peux te passer un yaoi à lire.
-Ca ira, Psycho, merci.
Kasuyane dissimula un sourire. Ses collègues commençaient à l'appeler par son surnom, cela signifiait qu'elle faisait vraiment partie de l'équipe, à présent.
-Allons chez Mili et Kasuyane, dit Recca, il faut que je vous parle.
-J'ai une tonne de devoirs, répondit Chidori.
-Ca ne sera pas long, plaida Recca.
Les quatre Mithrils et l'étudiante partirent, et entendirent de loin une voix s'écrier :
-Putain, meeeerde !
-Que les gens sont vulgaires, de nos jour, fit Chidori en soupirant.
Mili et Sousuke suivirent leurs collègues sans dire un mot. La situation les préoccupait autant que Kasuyane, même s'ils ne savaient pas de quoi il retournait. Néanmoins, ils n'avaient rien à dire.
Une fois arrivé dans l'appartement des deux filles Mithrils, tous s'assirent, et Recca leur exposa les deux messages des avions en papier.
-Des menaces ? demanda Sousuke.
-Justement, est-ce que ce sont des menaces ? demanda Recca. Ou est-ce un piège pour nous faire quitter l'immeuble.
-Quel intérêt auraient-ils à nous faire quitter l'immeuble ? demanda Kasuyane. Nous pourrions être n'importe où ailleurs, alors que si nous sommes dans l'immeuble, ils sauraient où nous trouver.
-Mais le fait qu'ils nous préviennent n'est pas normal, fit Sousuke en soupirant.
Il relut les deux messages, concentré, et murmura :
-Ils n'ont tout de même pas l'intention de faire sauter l'immeuble ?
-Qu'est-ce qui te fait dire ça ? demanda Mili songeuse.
-Si seul l'appartement de Chidori avait été visé, ils nous auraient dit de quitter l'appartement, pas l'immeuble, répondit Sousuke.
-Ha !!!!! Mes cours ! s'exclama la Whispered. Mes vêtements...
-Il y a plus important, s'emporta Kasuyane. Vous n'êtes pas les seuls habitants de cet immeuble !
Elle sauta sur la radio.
-Papa ?
-Ma petite Kasuyane, ma petite fille... Tu vas bien ?
-Ecoute, papa, je n'ai pas le temps de papoter.
La fille à la mitraillette expliqua la situation à son père, et le Major Karinin n'hésita pas une seule seconde.
-Vous devez faire évacuer l'immeuble.