Alors tout d'abord, salut cher lecteur. (Ouah, mais quelle foudroyante entrée en matière...)
Voici la (une des) raison(s) pour laquelle (lesq...oh et pis zut) j'ai un peu déserté le site et par conséquent mes fanfictions. J'étais totalement obnubilée par mon entrée au lycée (ouééé) et ma première Potterfiction. Ouinnn pas tapéééé!! D'abord je sais que c'est pas un manga mais comme Mélanie Mustang a mis la sienne...(et pis c'est quand même un livre qui a bercé mes jeunes années quand je trouvais encore qu'un livre de 250 page c'est long). Ch'uis désolée mais j'ai vraiment bossé comme une malade et je crois que cette fois j'ai une histoire qui tient la route et que je n'abandonnerai pas lachement au bout de deux semaines. Evidemment je ne reprendrai pas les autres fics avant un bout de temps mais en ce qui concerne celle-là, 5 chapitres attendent bien sagement dans mon disque dur adorable et adoré (déjà 42 pages Word wouhoou!).
Bon trève de blabla! Anjoï ze chô! ^__________^

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Chapitre premier : Où l'on voyage et on créée des liens.

Moi. Alexandra Harris. Seize ans. Un mètre soixante-cinq, cinquante et un kilos. Et plein d’autres détails dont vous n’avez rien à foutre mais qui font que je suis moi. Par exemple, mes yeux. Ils sont glauques…Non je suis pas en train de vous dire que j’ai les mirettes sinistres, c’est la couleur de mes yeux qui s’appelle comme ça. Vert d’eau, entre le vert, le gris et le turquoise. Ouais c’est clair que j’ADOORE mes yeux ! Mais je suis pas venue vous faire un exposé sur les yeux glauques –non sinistres !- mais pour vous raconter ma vie, en direct live. En gros vous suivrez les événements en direct de ma tête –si vous vous trouvez une petite place parmi le bordel qui règne en maître là-dedans. Pour le reste j’ai les cheveux châtains, lisses et coulant sur mes épaules, une frange irrégulière me tombant presque sur les yeux. Quand je parle d’irrégularité ça colle parfaitement à ma personnalité, cette frange bombée sur mon front, encadrée par deux mèches plus longues que la dite frange…mais plus courtes que le reste de ma crinière…les deux n’étant pas elles-même de la même longueur. Je vous avais prévenu, que ma coupe de cheveux reflétait ma personnalité…La bizarrerie, le n’importe quoi universel, l’exception qui confirme la règle (par exemple…euh…celle selon laquelle les filles sont plus matures que les garçons, ou bien…celle qui stipule que les brunes sont plus intelligentes que les blondes [Nda :Hééhéhoohoo !!C’est même pas vrai !!]). Bref. Continuons avec cette description aussi ennuyeuse qu’inutile. Je suis une fille tout ce qu’il y a de plus banale, je parle fringues, maquillage, mecs, quidditch, devoir d’histoire de la magie toujours pas fini, films, série télé…Ah je vous ai pas dit ? Je suis une sorcière ! J’entre en sixième année à Poudlard, la célèbre école de magie ! C’est un grand château –je suis pas très fan de la déco mais en même temps il faut de tout pour faire un monde…- paumé quelque part en Ecosse, avec un grand parc, un lac squatté par un monstre marin –un gars de ma classe s’obstine à dire que le jour où il est tombé dans l’eau c’est le calamar qui l’a ressorti fissa. A mon humble avis il a plutôt dû se cogner la tête contre un rocher en tombant. Remarquez que si effectivement il a été remonté par cette pauvre bête je la comprends : plutôt avaler un sceau empli de pue de Bubobulb que de restez à l’écouter plus d’une minute. Cette école est donc divisée en quatre maisons : Serdaigle pour ceux plutôt du genre tête d’ampoule et dictionnaire ambulant –je dis ça mais j’ai de nombreux amis là-bas, c’est ma deuxième maison préférée-, Poufsouffle pour les drogués du taf –j’exagère beaucoup, j’en connais plein des paresseux comme pas deux…Et d’ailleurs je me demande toujours pourquoi on ne m’a pas envoyé là, c’est la maison qu’on considère communément, et méchamment, comme celle des laissés pour compte, qui ne remplissaient pas les qualités requises dans les autres maisons. D’où mon interrogation parce que ça, c’est tout moi-, Serpentard pour tous les connards (ouaah ça rime !XD) et autres Mangemorts en herbe -serait-ce utile de vous préciser que je ne les apprécie pas beaucoup ?-, et la dernière mais non des moindres, Gryffondor, où j’ai été moi-même envoyé illico-presto par Choipaux-Express, qui elle, prône le courage et la noblesse…Deux qualités dont je suis totalement dépourvue. Nan mais c’est vrai, d’où je suis courageuse ? Je sais pas où ce couvre-chef de malheur a été chercher son diagnostic mais une chose est sûre, c’est partout sauf chez moi !Il s’est passé un truc là, il a intercepté deux lignes à la fois, ses signaux se sont brouillés, et à l’heure qu’il est une jeune Poufsoufflette pleure toujours sur son destin gâché par un abruti de Choipaux miteux…Hum je crois que je vais me calmer et reprendre mon histoire…Je rentre donc en sixième année, et je suis d’ailleurs actuellement dans un compartiment en queue de wagon du Poudlard’Express, en partance direct pour l’école, avec ma meilleure amie : Sandy O’Tool. C’est une petite blonde –quand je dis petite c’est petite- au teint très pâle et à la timidité presque maladive. Elle a de grands yeux bleus qui reflètent toute son énergie et une voix flûtée. C’est vraiment la meilleure amie que j’ai eu dans ma vie car elle ne m’a ni lâchement abandonnée au profit de quelque dinde en mini-jupe –mon ex-ami Joan-, ni trahit lamentablement en me raflant mon petit copain tout neuf datant d’à peine deux semaines –mon ex-amie Fanny. Pour le reste je suis vraiment pas douée en relations humaines, donc réussir à me lier d’amitié avec elle fut un vrai combat pour moi. Mais ma quatrième année de scolarité fut la bonne car j’ai enfin percé sa timidité en la sauvant d’une attaque de Lutins de Cornouailles enragés en cours de DCFM (Défense Contre les Forces du Mal) –c’est peut-être de ce genre de courage auquel faisait allusion le Choipaux quand il m’a parlé…Humm quoique je ne pense pas que stupéfixier trois gnomes au poils bleus alors qu’il couraient eux-même à leur perte en se précipitant vers le mur où se trouvait Sandy soit une preuve de noblesse indéniable…-Depuis on est comme cul et chemise et sa timidité est très vite passée aux oubliettes. J’ai appris qu’on est toute les deux irlandaises d’origine, qu’on vit toutes les deux dans une famille monoparentale. Elle, vit avec son père car ses parents sont divorcés, et moi je vis avec ma mère…pour des raisons que je tairais pour l’instant. Bref, on est donc dans le train, à se marrer comme des baleines parce que je viens de louper un sort sur ma rate –le pauvre animal se retrouve à danser le twist sans pouvoir s’arrêter…je me demande comment j’ai fait mon compte étant donné que je comptais la faire changer de couleur, tout simplement-, toujours dans nos vêtement moldus pour cause de flemme de nous changer, on attend toujours le dernier moment, c’est ma politique de base. Elle porte une petite robe d’été bleue et des ballerines de la même couleur, ainsi que le large bandeau assorti. Moi je suis disons… plus… spéciale. Je suis affublée d’un ample pantalon en lin vert vif, assorti au foulard d’une longueur interminable que j’ai enroulé autour de mon cou, ma petite rate blanche allant se réfugier dedans –pas pour l’instant vu qu’elle danse le twist. Je porte en outre un débardeur noir avec inscrit en paillettes rose fluo « BANANA’S TIME », ainsi qu’une longue chemise rose fluo, elle aussi, sans manche et dont l’encolure est brodée de paillettes noires. Mes cheveux sont quant à eux ramenés en un chignon évasif et totalement inutile du point de vue pratique étant donné que la majorité des mèches s’en échappe, même certaines petites nattes que s’était amusée à me faire ma mère hier soir ne semblent pas vouloir rester en place. Ce charmant portrait est achevé par de petites étoiles vertes ornant ma pommette gauche. Aurais-je oublié de vous préciser que mes goûts vestimentaires sont au moins aussi bizarres que ma coiffure ? Ma jolie petite Sandy est en train d’essayer de réparer mes bêtises sous mes gloussements dindonesques quand la porte s’ouvre avec fracas. Devant tant d’impolitesse je ne peux retenir une exclamation moqueuse.
-Hého on frappe avant d’entrer gent damoiseaux !!
-Oh excusez-nous Milady la place est libre ?
Devant le visage qui apparaît devant moi je troque mon sourire contre une expression de franche surprise. Rectification : devant LES visageS qui apparaissent devant moi. Car ce sont les Maraudeurs qui se tiennent dans l’encadrement de notre porte, Sirius et James en tête, sourires Colgate à l’appui. Les mecs les plus en vue de l’école sont là devant moi. Keskejfé keskejfé ?? Petit regard vers Sandy. Elle est toute rouge et semble s’intéresser de très près à la rase-campagne qui défile dehors. Retrouvant ma loquacité au fond de ma poche, je tente une réponse.
-Euh oui ! Sandy ça te dérange ? Non ? Bon alors bienvenue dans notre humble compartiment ! je lance avec un grand sourire.
La réponse à l’air de leur plaire car ils entrent en nous gratifiant de sourires made in Maraudeur : Crétin pour James, ce décoiffé de brun aux prunelles noisettes –enfin crétin, d’après moi-, charmeur pour Sirius, le playboy aux longs cheveux noirs tombant sur ses yeux bleus nuit –Oh my god je vais tomber dans les pommes…nan mais ça fait un choc quand même-, fatigué mais chaleureux pour Lupin, ses yeux d’ambre et ses cheveux d’un châtain clair -Fatigué ? Mais ce type est TOUJOURS fatigué !-, crispé et ahuri pour Peter euh…le petit dernier qui n’a…rien de spécial (et c’est moi qui dit ça^^)-Qu’est-ce qu’il a à me regarder comme ça ? Il a jamais vu de fille harnachée à la mode punk ou quoi ?.
-Et à qui ai-je l’honneur ? s’enquière James.
-Oui c’est ça, à qui avons-nous l’honneur ? Que je mette un prénom sur ces jolis visages ! renchérit Sirius.
-Sirius…, réprimande Lupin d’un air las.
-Quoi j’ai même plus le droit de faire des compliments maintenant ?
J’observe la scène un peu mal à l’aise et rougissante parce que Sirius Black vient quand même de dire que j’ai un joli visage -…Bon d’accord il aurait dit ça à n’importe quelle fille mais au moins, j’en fait partie !- Puis je décide de mettre mon petit grain de sel. Ben quoi ?Quand on me pose une question je réponds !
-Euh…Je m’appelle Alexandra. Alexandra Harris. Mais vous pouvez m’appeler Ally si ça vous chante, je dis en levant la main, dans un signe stupide comme pour montrer que je suis là alors qu’ils le savent vu qu’ils me parlent.
-Et moi…c’est Sandy O’Tool, bafouille ma best en rougissant.
Génial. Déjà que Sandy a du mal à s’exprimer devant une personne autre que moi, alors avec la bande des Maraudeurs au complet, ces cinq mots seront sûrement ses derniers du voyage.
-Ravi de vous rencontrer Ally, Sandy !, répond le décoiffé d’un air charmeur. Je suppose qu’il est inutile de nous présenter.
Bonjour les chevilles…
-Effectivement tu as raison ! Toi tu es l’homme à la tête enflée et aux chevilles surdimensionnées !
Son sourire s’affaisse tandis que Sirius et Lupin sont morts de rire. Pettigrow se contente de me regarder bizarrement. Puis je me tourne vers Sirius.
-Toi tu es le Roméo de ces Juliettes, un homme pour deux cent dindes, le pervers de service !
Les rôles s’inversent, c’est au tour de Sirius d’être victimisé. Mon regard sadique se fixe sur Remus.
-Que voici que voilà la seule personne que je n’ai pas envie de descendre en flammes car primo je n’en ai aucune raison et deuzio tu m’as bien aidé en arithmancie l’année dernière quand je pataugeais dans la semoule.
Lupin afficha un sourire rayonnant tandis que ses camarades lui lançaient des regards haineux. Mon regard passe de Remus à Peter qui a l’air terrorisé par ce que je pourrais lui dire.
-Et toi tu es le valet de pied de ces messieurs n’est-ce pas ?
Je les gratifie tous d’un grand sourire alors que les trois quarts d’entre eux me regardent dans l’incompréhension la plus totale.
-Roo faites pas cette tête c’était pour rigoler ! Je crois que je côtoie trop Evans…
-…
-Excusez-moi !
-Bon tu es une amie d’Evans et c’est bien pour ça que je te pardonne EN-TIE-RE-MENT ! T’oublieras pas de lui dire à quel point je suis sympa !me hurle mon pote Potter avec une grande tape dans le dos (aïe).
-Je crois qu’il n’a rien retenu de ta petite leçon, Ally, me fait remarquer Remus avec un sourire en coin.
-Ô râge, Ô désespoir !! Suis-je transparente pour qu’ainsi l’on m’ignore ! je réponds d’un air affligé.
Remus éclate de rire tandis que Peter me regarde toujours avec sa tête d’ahuri. Je me risque à lui dire un truc pour qu’il me lâche un peu.
-Euh…Peter tu reçois aussi les excuses de la fille toute de fluo vêtue !
-Oui Pete c’est bon tu peux arrêter de baver, lance Sirius d’un air nonchalant.
Le concerné rougit alors violemment puis se tourne vers la fenêtre. Mais comme Sandy se trouve de ce côté la, il re-détourne le regard vers la porte.
-Et moi j’ai pas le droit à des excuses de mademoiselle fluorite ?reprend Sirius avec un regard moqueur.
-Euh…Si…Bien sûr !
Je rougis un peu. Nan mais quelle abrutie ! Et en plus il s’en rend compte. !Pfff c’est que ça le fait sourire le salaud !Ne pas se laisser démonter…Gros silence.
-Et à part ça, pourquoi vous débarquez en trombe dans notre compartiment en plein milieu du trajet ?
-A vrai dire on n’avais pas vu que ce compartiment était occupé et avant on était…occupés, m’explique Remus.
Ouais en gros ils victimisaient mes amis les Serpentard.
-Laissez tomber j’ai compris. Ce cher Rogue doit sans doute se trouver la tête coincée dans les toilettes à l’heure qu’il est.
-Mais comment as-tu deviné ? me répond James d’un air faussement choqué.
-Intuition féminine.
Je crois que je viens de me faire des nouveaux amis, et ça c’est carrément la classe ! J’en connais qui tuerait père et mère pour passer deux minutes en compagnie des Maraudeurs et là il nous en reste…euh…quinze ! J’entends des pas dans le couloir et quelqu’un s’apprête à ouvrir la porte. C’est sûrement la nana aux bonbons. Je me lève et ouvre moi même la porte.
-Deux délices du chaudron s’il-vous-plaît !
-Qu’est-ce que tu racontes Harris ? La fêlure du bocal ne s’arrange pas à ce que je vois.
-BELLATRIX MON AMIE !!Viens ici tape m’en cinq ! je hurle.
Cette peste semble atterrée mais pas autant que son cher cousin Sirius qui me regarde avec des yeux comme des soucoupes.
-Plutôt mourir que de te toucher Harris.
-Roo si c’est pour être désagréable c’était pas la peine de venir !
Elle m’ignore et entre dans le compartiment sans y être invitée. Nan mais qu’elle se gêne pas surtout !
-Tiens mais c’est mon cher cousin et ses petits camarades!lance-t-elle.
-La ferme Bella.
C’est tout ce qu’il parvient à grogner. Il a l’air particulièrement énervé le pauvre chou…
-Et impoli avec ça…,marmonne-t-elle. Puis en voyant Sandy :Tiens voilà la sang-de-bourbe de Harris. Et bien je vois que les traîtres à leur sang reste groupés cette année, quelle misère !
Alors là c’est trop ! Qu’elle vienne jusque dans mon compartiment pour m’insulter passe encore mais qu’elle s’attaque à Sandy, hors de question !! Cette fois-ci je vais pas me gêner.
-Alors écoute moi très chère pétasse. Laisse mon sang où il est, je ne crois pas t’avoir demandé ton avis. Je te dirais aussi que si tu as des réclamations à formuler, adresse-toi à moi, pas à Sandy. Elle ne t’a rien fait et bien qu’étant une sang-de-bourbe comme tu dis, elle vaut au moins dix-mille fois mieux que toi si ce n’est pas plus. Quant à parler de misère, quand on voit ta tête je crois qu’effectivement c’est le terme approprié.
Et un point pour moi ! Who is the best ? Who is the best ? Les Maraudeurs sont morts de rire et même Sandy sourit. Bellatrix me regarde avec haine et s’apprête à sortir sa baguette de sa poche. Remus intervient.
-Bellatrix je te déconseille te faire ça, n’oublie pas que je suis préfet.
Elle ne répond même pas et sort en claquant la porte après un long regard rageux vers moi. Dès qu’elle est sortie je m’avachis sur la banquette en soupirant.
-Avec tout ça je les ai pas eu mes délices du chaudron…
Sirius se jette sur moi et m’étreint en me secouant dans tous les sens. Je cois que c’est le plus beau jour de ma vie même si je commence à avoir un peu mal au cœur !
-Tu as droit à mon respect éternel !!Tu l’as bien mouché elle savait plus quoi dire c’est tout bonnement génial !!!
-MeRcI mAiS sI tU pOuVaIs Me SeCoUeR mOiNs FoRt Ca M’aRrAnGeRaAaAaAiT !!
-Excuse moi !
Il me lâche…Mais putain je suis idiote moi j’aurais du me la fermer ! Quoique je sais pas s’il m’apprécierait plus si je lui vomissais dessus…James regarde Sirius d’un air narquois et celui-ci fait semblant de n’avoir rien remarqué. Sandy me regarde avec ces yeux plein de reconnaissance que seules les meilleures amies savent faire.
-Merci Ally.
-Hey hey on touche pas à ma Sandy impunément ! J’espère qu’elle finira par retenir la leçon parce que je commence à baliser sérieux là !
-Ce n’est pas la première fois qu’elle s’attaque à vous ? me demande Potter en fronçant les sourcils.
-Pfiou si vous saviez ! Ca doit faire une moyenne d’une fois par semaine ! Tout ça parce que j’ai eu le malheur de la contre-dire une fois en deuxième année.
-Et surtout parce que…mes parents sont moldus, reprend Sandy en baissant la tête.
-Hého c’est quoi cet air coupable là ! Retire moi ça tout de suite avant que je m’énerve ! C’est absolument pas ta faute. Cette une emmerdeuse et moi les emmerde je les attire à trois kilomètres à la ronde !je lui crie dessus.
Elle rit un peu et recommence à regarder par la fenêtre. Sirius me regarde bizarrement et me demande :
-Tu es une sang-pur ?
Je grimace. J’aime pas du tout cette expression.
-On peut dire ça comme ça. Une traître à mon sang…Ben j’aime autant vous dire que si mon sang veut que je persécute les moldus et ben qu’il aille se faire foutre !
Il rit avec James. Remus sourit et se replonge dans un bouquin.
-Tu sais si elle te cherche encore des noises tu peux nous appeler, me lance Sirius.
-Je me débrouille bien toute seule, elle a pas demandé son reste tout à l’heure.
-Elle était sûrement pas en forme, elle peut être très dangereuse.
-Alors là je te crois sur parole. Hein Sandy ? Tu te rappelles la fois où elle a failli me noyer ?
Sandy frissonne et m’attrape la main. Apparemment elle se rappelle.
-Tu te paie notre tête ?! s’insurge James.
-Nan nan je vous jure ! Ah c’était trop con comme histoire ! Elle voulais que Sandy se mette à genoux et la supplie de la laisser tranquille (grognement de Sirius…ce gars ressemble à un chien à force de grogner tout le temps), et quand je lui ai demandé d’aller se faire foutre ailleurs et si possible loin de nous, elle est montée sur ses grands chevaux et m’a lancé un maléfice du saucisson avant de me jeter dans le lac ! Elle est vraiment susceptible ta cousine.
-Ah alors c’était toi ce jour-là ? s’écrie Sirius.
-Apparemment oui !
-Et ça te fais rire ?
-Ben….OUI !
J’éclate de rire et Sirius hausse les épaules. Il doit sans doute me prendre pour une cinglée ; mais en même temps je peux pas lui en vouloir vu que c’est l’impression que je donne à tout le monde. Je regarde ma montre magique. La phrase « Time for move your ass and dressing nice » clignote en rouge sur le cadran. Oulà c’est vrai qu’il ne reste que huit minutes avant l’arrivée !
-Euh…Sandy on va devoir s’éclipser quelques minutes vu qu’on en a plus que huit pour mettre nos uniformes.
-Ah oui d’accord j’arrive ok !
Et elle sors en trombe en laissant la porte ouverte. Elle doit être soulagée de se soustraire à la présence des garçons. Faudra que je lui parle pour lui expliquer que si elle veut avoir une vie sociale un jour il faut arrêter de fuir les gens comme ça.
-Tu sais ça nous dérange pas si tu te changes ici !
-Qué ?
C’est James qui vient de m’apostropher pour me sortir…une connerie, comme d’habitude. Lupin lève les yeux au ciel mais c’est moi qui répond.
-Ecoute mon petit James, je vais être obligée de te ramener à la triste vérité : ne t’étonne pas que Lily te rembarre, avec un tel manque de tact tu ferais fuir la plupart des filles ayant un amour propre.
-Et toi tu en as un ?
Sirius.
-Désolée de vous décevoir mais effectivement oui !
Je sors à mon tour sans fermer la porte et j’ai juste le temps d’entendre James dire « Merde t’aurais dû fermer la porte ». Pfff quelle brochette d’abrutis ceux-là ! Non sauf Lupin…Oh et puis si il a qu’à pas rester avec eux ! La pauvre Lily, je la plains, je comprends mieux pourquoi elle hurle tout le temps…A propos de Lily, j’arrive devant son compartiment. C’est toujours le même et c’est là que Sandy et moi on va se changer. Pourquoi est-ce toujours le même ? Lily a de l‘autorité à revendre si vous voyez ce que je veux dire. Pourquoi Sandy et moi y allons-nous alors qu’on est toujours toutes seules –enfin jusqu’à aujourd’hui ? Aucune idée, c’est une sorte de rituel. C’est là que j’ai vu Sandy pour la première fois, après qu’une Bombabouse eut atterri dans mon compartiment et depuis je suis revenue tous les ans, avec elle. Avant d’entrer je crie.
-SALUT LILY D’AMOUR ! C‘EST JAMESIE TON PRINCE CHARMANT !
-Ally, ferme-là et entre !
Quand je vous disais qu’elle a de l’autorité à revendre. Lily, une tignasse rousse, des yeux verts émeraude, une voix plus tonitruante que la pire des cantatrices et un prétendant transi dont elle se serait volontiers passé : James la Menace. Enfin c’est moi qui l’appelle comme ça et elle est bien d’accord !Je dis souvent : Hé, la Callas !Ya la Menace qui m’a dit de te dire que…
-Hé Ally, tu rêves ?
-Qué ?
Penser à ne plus me faire de flash-back quand je suis avec de gens.
-Je te disais que je commençais à en avoir vraiment marre de Potter !
-Et bien étrangle-le qu’est ce que tu veux que je te dise d’autre ma pauvre amie.
-Je suis très sérieuse !
-Mais moi aussi.
-Raaa laisse tomber !
-A vos ordres Cap’tain !
Je finis d’attacher ma jupe et enlève mon tee-sirt. Pfff j’aime pas les chemises. C‘est nul une chemise. C’est fourbe une chemise. Toujours des boutons qui se barrent, ça se froisse, ça…
-Bah dis-donc Ally !
-Plaît-il ?
-C’est du combien ?
Je rougis violemment.
-En quoi ça te regarde ?
-Allez dis !
C’est Amélia Bones qui s’approche de moi pour tenter de lire l’étiquette. Je la repousse prestement.
-Ma parole vous êtes toutes lesbiennes ou quoi ?!
-T’as toujours pas réponduuuu !
-90B ça vous va ??
-T’as qu’à le crier plus fort aussi…
-Faudrait savoir ce que vous voulez !
On éclate de rire. Puis je mets cette foutue chemise avant d’avoir droit à un examen mammaire en règles. Une fois habillée, je décide de retourner dans notre compartiment pour éviter qu’un des garçons ne se mettent à fouiller dans nos affaires…ce qui se révèle tout à fait possible en y réfléchissant un peu.
-Bon bah à tout à l’heure !
-Tu vas où ?
-Calme Sandy, je vais juste surveiller les quatre rigolos qui ont élu domicile dans notre compartiment.
Lily se réveille brusquement.
-Ne me dis pas que…
-Ceux-là même !T’inquiètes j’ai pas touché à ton Jamesounnet chéri.
-Ce n’est PAS mon Jamesounnet !Pitié, je vais vomir !
-Les toilettes sont juste à côté.
Sur ce je sors et rentre dans ce qui fut jadis NOTRE compartiment, à Sandy et à moi.
-Hé !
Deux gars torse nu et un avec chemise à moitié boutonnée, voilà ce que j’ai vu avant de refermer la porte avec moult fracas et un petit cri de surprise. Miséricorde je viens de surprendre les Maraudeurs en train de se changer ! C’est soit le pire soit le plus beau jour de ma vie, je sais pas encore. Nan remarque le pire jour est déjà pris alors ce sera le plus beau, tant pis pour leur réaction. D‘ailleurs je me demande où était Peter parce que je l’ai pas vu et…
-Tu peux rentrer !
Pourquoi tout le monde s’amuse à me couper dans mes pensées ? J’ouvre timidement la porte et esquisse un sourire d’excuse.
-Excusez-moi j’aurais dû frapper.
« C’est pas grave » me sourit Remus. James me dit qu’il avait espéré que Lily soit avec moi.
-Pauvre chou…Je suis sûre qu’elle pense à toi, va.
-Je suis très sérieux !
-Mais moi aussi.
Ces deux-là se ressemblent tellement que c’en devient effrayant.
-Alors, pas trop impressionnée par nos corps d’athlète ?
Pourquoi est-ce toujours Sirius qui me pose les questions à ne pas poser ?
-Si tu crois que vous êtes les premiers mecs que je vois torse nu tu te gourre mon petit gars.
Ouais c’est à moitié vrai : mon cousin quand j’avais huit ans et divers mannequin dans des pubs pour parfums. Demi mensonge qui eut été plus crédible si je n’avais pas refermé la porte aussi brusquement. J’ai l’impression d’avoir un pancarte marquée « menteuse éhontée » clignotant au-dessus de ma tête. Sirius me regarde style « Je sais que tu mens, c’est affligeant à quel point ça se voit. » et moi je le fixe genre « Si tu crois que je vais me laisser victimiser par tes si parfaits pectoraux tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate mais bordel qu’est-ce que je raconte moi ?! ». La sonnerie annonçant que le train entre en gare vient interrompre notre duel visuel. J’attrape les affaires de Sandy et les miennes –aidée par Lupin, je me demande de plus en plus ce qu’il fabrique avec ces trois-là et tiens Peter est revenu !- et je m’en vais nager vers d’autre eaux –enfin je sors du train quoi- après avoir gratifié ces messieurs d’un « A pluuuuuuuuuus !! » tonitruant et suraigu. Je retrouve vite Sandy et je lui raconte ma mésaventure durant le trajet en calèche –soit dit en passant les espèces de chevaux qui tirent les calèches sont vraiment bizarres ; je me rappelle plus du nom que ça porte, j’ai dû le voir dans un bouquin mais impossible de m’en rappeler. La répartition me semble durer une éternité parce que je crève la dalle –« veux…manger…argl… »- mais bien vite Dumbledore se lève, se rassoit sans rien avoir dit et la nourriture apparaît dans nos assiette. J’adore notre directeur parce qu’il est encore plus taré que moi. Une fois il nous a raconté qu’il avait trouvé une pièce pleine de pots de chambre ou je sais plus quoi…Non mais franchement ! Des pots de chambre ! On est plus à l’âge de pierre ! Bref, je mange comme quatre, comme d’habitude, tandis que Sandy finit à peine une part de quiche, comme d’habitude, et que Lily essaie de se soustraire à la présence bruyante de James. Une fois le repas fini, on monte tous nous coucher dans la joie et l’allégresse. Enfin presque pour tout le monde. Ca fait six ans jour pour jour. Je m’endors avec cette seule pensée.