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Geneworld.net>Fan-fictions>Siby>Hermione Granger : L'Amour a ses raisons...

13 - LA RÉVOLTE DES GOBELINS BY SIBY

(Avertissement : ce chapitre contient un passage assez osé, même si j'ai essayé de bien choisir mes mots. Le passage sera signalé par des ******* Moins de 16 ans s'abstenir, merci.)

Le cadeau d’Harry était une bénédiction. Chaque jour, Hermione se servait de son pendentif pour voler dans Poudlard afin d’aller d’un étage à l’autre sans avoir à gravir les escaliers capricieux. Faire la navette entre les élèves des quatre maisons n’était pas de tout repos et les Serpentard ne se montraient guère coopératifs, exigeant beaucoup de choses qui obligeaient Hermione à demander des autorisation aux professeurs concernés. Drago Malefoy voulait être couronné Roi de la Fête et avoir les Elfes de Maison à sa disposition. Crabb et Goyle proposaient plutôt de faire de la lutte dans la boue. Les Serdaigle s’opposèrent à cette idée et préféraient un jeu d’énigmes. Heureusement que Luna Lovegood ne pouvait pas participer à l’organisation de la fête car elle aurait voulu faire une chasse aux kornflasks poilus. Seuls les Pouffsouffle se montraient bonnes pattes sans condition.
Tous les soirs, en plus de ses cours, Hermione planchait sur ses devoirs de Superviseur en chef. Elle avait déjà établi une liste de tout ce qui devait être fait, par qui et comment. Harry restait toujours auprès d’elle pour l’aider, ce que la jeune fille appréciait énormément. Parfois, Ron se joignait à eux. Ce soir-là, les trois amis restèrent veiller jusqu’à tard dans la soirée tous seuls dans la salle commune des Gryffondors. Halloween approchait à grand pas. Il ne restait plus que quelques jours. Ils avaient encore beaucoup de choses à préparer pour la décoration de la salle. Leurs baguettes lançaient des sortilèges pour couper papier et tissus, coller ou coudre, peindre sur des toiles.

- RAAAAH… Pourquoi doit-on faire tout ça maintenant ? ronchonna Ron. On n’a qu’à tout faire apparaître le jour même.
- Rien ne se crée, tout se transforme, expliqua Hermione. C’est la base de l’alchimie, c’est ce qu’on apprend en cours de métamorphose. Tu n’as jamais entendu parler des Frères Elric ?
- C’est qui ça encore ?
- Ce sont de célèbres alchimistes, mais dans leur jeunesse, ils ont voulu jouer aux apprentis sorciers et ont voulu recréer le corps de leur défunte mère, seulement voilà, tu ne peux pas le faire à partir de rien. L’alchimie demande un équilibre des choses. En gros, pour créer une chose, il faut fournir une masse équivalente. Dans l’histoire, l’aîné a perdu un bras et une jambe, remplacés ensuite par des systèmes mécaniques et le deuxième a perdu tout son corps, seul son âme a pu être conservé dans une armure. Malgré tout ça, ils n’ont pas retrouvé leur mère. Ce qui leur a été retiré n’était pas encore suffisant. Alors, je n’ai pas du tout envi de faire ce genre d’erreur pour Halloween. Avec tout ce qu’il y a à faire pour la fête, seuls de très grands alchimistes sont capables de métamorphoser toute la Grande Salle en un rien de temps. Actuellement, nous n’en sommes pas encore à ce niveau. Et lorsque tu vois un sorcier faire apparaître un objet, c’est que l’objet en question existe quelque part. Le sorcier n’a fait qu’un simple transfère, un peu comme le principe du transplanage. Donc, c’est pourquoi nous sommes obligés d’en passer par tous ces préparatifs.
- Et bien moi, ça me barbe. Il est déjà 23 heures et j’ai besoin d’aller dormir. Si ça t’amuses de faire tout ça, libre à toi. Bye bye.
- Ron, attend…

Le pinceau qui s’agitait grâce à la baguette d’Hermione tomba en laissant une traînée de peinture. Ron monta au dortoir laissant ses deux camarades de classes. Hermione était déçue, mais elle prit sur elle et leva sa baguette pour nettoyer les dégâts. Malheureusement, sa main lui fit mal et sa baguette connut le même sort que le pinceau.

- Aïe…
- Qu’est-ce que tu as ? s’inquiéta Harry.
- C’est ma main droite, j’ai dû trop forcer sur la magie ces derniers temps.
- Tu devrais te reposer maintenant. Laisse-moi faire le reste.
- Merci, Harry, de vouloir m’aider, mais tu n’es pas obligé tu sais.
- Bien sûr que si. Je te vois te surmener chaque jour, tu n’as aucun répit. En plus Ron vient de t’abandonner lâchement.
- Oh, tu le connais, il n’aime pas trop travailler. Et puis, c’est de ma faute. J’ai prévu trop de choses. D’ailleurs, les autres aussi m’ont laissé tombée.
- Arrête. Ron est irresponsable. Il est Préfet et en plus il t’aime. Moi, si je voyais la fille que j’aime être à la limite de ses forces, je ferais tout pour la soutenir. Il n’a pas d’excuse.
- Il ne m’aime plus, c’est tout. C’est fini, il s’est rabattu sur quelqu’un d’autre. Alors, ne lui en veut pas. D’ailleurs, en parlant de ça. Nous pouvons arrêter nous aussi. Hebe ne me cherche plus de noises. Et puis, tu dois en avoir assez d’être tout le temps avec moi. Tu devrais maintenant te consacrer à Cho. Je ne voudrais pas qu’elle m’en veuille de te monopoliser.
- Est-ce que tu le veux vraiment ? Est-ce que tu veux vraiment tout arrêter ? Cela ne te plaît pas d’être avec moi ?

Harry s’était avancée vers elle. Il lui caressa la joue. Dans ses yeux se reflétaient à la fois, la tristesse et la tendresse. Hermione se sentit encore une fois désarmée, son cœur battait à tout rompre, mais elle devait se résoudre à remettre les pieds sur terre.

- Ce n’est pas bien ce que nous faisons, vis à vis de Cho, vis à vis de tout le monde. Je pense que Cho et toi devriez plutôt sortir ensemble au grand jour. Cela ne devrait vraiment pas poser de problème. J’ai été très heureuse d’être ta petite-amie, même pour de faux. J’ai passé des moments inoubliables. Tous les mots gentils, tous les gestes de tendresse que tu as eu envers moi…j’ai été sur un petit nuage, mais ensuite ce fut trop dur de supporter la réalité… parce que tout cela ne m’était pas destinée. Voilà que je me mets à pleurer comme une crétine. Pourquoi suis-je triste de rompre une relation qui n’existe même pas ? Excuse-moi, tu dois me prendre pour une idiote.

Avec la rapidité de l’éclair, Harry enlaça Hermione. Cette dernière sentie des larmes tomber sur son cou.

- C’est à moi de m’excuser. Je n’ai pas su… je n’ai pas su te dire la vérité. J’ai pensé qu’il valait mieux te cacher mes sentiments parce que je ne voulais pas te faire souffrir. J’ai essayé de tout refouler en moi, j’ai cherché milles raisons pour ne rien t’avouer, mais c’était plus fort que moi. Je voulais être à tes côtés à tout moment. Seule ta présence me réchauffe le cœur et me fait oublier ma peine. Pourtant, il ne fallait pas que tu tombes amoureuse de moi. Alors j’ai pensé à cette mise-en-scène. Malheureusement, si tu souffres aujourd’hui, c’est de ma faute, parce que j’ai été trop lâche. Je suis vraiment désolé, Hermione.
- Harry, j’ai du mal à comprendre. Pourquoi as-tu fais ça ?

Harry s’écarta légèrement pour regarder le visage d’Hermione.

- La prophétie.
- Celle qu’on a trouvée au Département des Mystères ?
- Oui. Elle disait : « Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche. Il naîtra de ceux qui l’ont défié par trois fois, il naîtra lorsque mourra le septième mois. Et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal. L’un devra mourir de la main de l’autre car aucun d’eux ne peut vivre tant que l’autre survit. » A peu de chose près, c’était ça. Je n’ai pas une aussi bonne mémoire que toi. Mon destin est scellé. Quoique je fasse, où que j’aille, immanquablement, j’affronterai Lord Voldemort et l’un de nous deux devra mourir. Alors je… alors je dois rester seul. Si j’entraîne encore qui que ce soit dans mon combat, la mort pourrait frapper à nouveau. Cédric fut le premier, Sirius le suivant…. Mais si un jour c’est toi qui devait mourir, je ne pourrais jamais me le pardonner. Non, je ne pourrais pas…
- Je t’aime.
- Quoi… ?
- Oui, je t’aime Harry. Je t’aime de tout mon cœur. Ne dis pas que tu dois rester seul, parce que moi, je suis là. Et même si je devais mourir, j’aurais été heureuse d’avoir pu t’aimer. S’il te plaît, accepte mon amour, parce que cela me fait encore plus mal de ne pas pouvoir t’aimer.
- Hermione… Je te désire plus que tout. Aime-moi, aime-moi comme jamais.

************

Les deux amoureux s’embrassèrent longuement. Ils s’installèrent sur les morceaux de tissus éparpillés par terre. Harry commença à donner des baiser dans le cou d’Hermione tout en lui caressant les seins. Cette dernière sentit la chaleur de ses mains à travers le tissus de sa robe de sorcière. Elle voulait tout lui donner, tout donner à celui qu’elle aimait sincèrement. Elle ne fit alors aucun reproche quand Harry glissa sa main sous sa robe. La sensation de chaleur augmenta. Il la déshabilla entièrement.

- Tu es très belle.
- Tu dis ça pour me faire plaisir, rougit Hermione.
- Je ne fais que dire la vérité.

Il se mit alors à l’embrasser sur tout le corps tandis que ses doigts se baladaient sous son nombril. Leurs lèvres se touchèrent à nouveau. Les baisers devenaient de plus en plus intense. Hermione découvrit le torse d’Harry. Elle se blottit contre lui. La sensation de sentir leurs deux corps se toucher, peau contre peau, lui était agréable. En un instant, ils furent nus tous les deux et fusionnèrent leur amour. Malgré la douleur de cette première fois, elle appréciait toute la douceur de son amant.

- Hermione, est-ce que ça va ?
- Oui, ne t’inquiète pas. Je t’aime, Harry.
- Moi aussi. A en perdre la raison.

**********

Au petit matin, Hermione se réveilla avant le levé du soleil. Elle vit le visage de son bien-aimé très proche du sien. Ils s’étaient endormis, blottis l’un contre l’autre dans la salle commune.

- Harry, réveille-toi. Il faudrait qu’on s’habille et qu’on range tout avant le réveil des autres. Harry, s’il te plaît.

Pour toute réponse, Harry la serra dans ses bras et enfouit son visage dans la poitrine d’Hermione.

- Et si on le refaisait encore une fois ?
- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Ce n’est plus l’heure ! ! !
- Je plaisantais. C’était juste pour voir comment tu réagirais. Ha, ha, ha…
- Tu es méchant, dit-elle en souriant … Tiens, prends ça ! Hermione lui jeta les objets qu'elle trouvait par terre.
- Attend, on était sensé tout ranger, riait Harry. Je me rend !

Les deux complices s'amusèrent ainsi. Une aura de bonne humeur planait dans la salle. Ils n’avaient jamais été aussi heureux et sereins. Ils étaient devenus inséparables et chaque instant d'intimité était un bonheur. Les jours passèrent ainsi sans aucun nuage jusqu’au soir d’Halloween.

Le thème choisi était : La révolte des Gobelins. La Grande Salle fut décorée de grandes tentures peintes représentant des scènes de batailles de ce célèbre événement. Des mannequins de Mini-gobelins s’articulaient et affrontaient de multiples Mini-sorciers. La piste de danse était délimitée par de nombreuses armes en carton immaculées de faux sang qui jonchaient le sol. Au buffet, on pouvait trouver de fausses pièces en chocolats, ainsi qu’un gâteau façonné en Gringotts. Plusieurs wagons de petite taille transportant des friandises et des victuailles sillonnaient la salle grâce à des rails. La fête battait son plein et tout le monde applaudit le travail des Sixièmes année. Hermione remarqua que Ron était toujours avec Hebe. Cette dernière s’accrochait souvent à son bras, ils paraissaient assez proches, mais Hermione n’en avait plus rien à faire. Cela lui était égal. Elle profita d’un moment où Ron était seul au buffet pour aller lui parler.

- Je tiens à m’excuser pour ce que je t’ai dit à propos d’Hebe. Tu as droit d’aimer qui tu veux. Je me suis mêlée de ce qui ne me regardait pas.
- Ce n’était pas bien grave. Combien de fois nous nous sommes disputés avant ça ? C’était déjà pardonné depuis longtemps.
- Oui, mais je tiens à le faire dans les formes. Je suis si confuse de m’être emportée de la sorte. Oh, regarde, tu as de la terre sur ta manche. Attend, j’ai un mouchoir. Je vais essuyer ta manche.
- Tu me traite comme un enfant. Mais dis-moi, tu as l’air différente ces derniers jours. Tu es toujours souriante alors que d’habitude, tu restes lugubre quand tu travailles ou que tu étudies. Tu ne me cacherais pas quelque chose ?
- Mais non, qu’est-ce que tu imagines. Je suis juste très fière de tout ce que nous avons accompli, mentit à moitié Hermione.
- Qu’importe. Portons un toast à cette réussite. Tiens, voici un verre de Jus de Citrouille. Je ne sais pas ce que tu as mis dedans pour que ça ressemble tant à du sang. Je te félicite.
- Merci Ron.

Hermione porta le verre à sa bouche et but une gorgée, mais à peine eut-elle fait ça qu’elle se mit à tousser très fort. Sa gorge la brûla. Elle lâcha son verre qui se brisa en mille morceaux sur le sol. Elle avait l’impression qu’elle ne pouvait plus respirer. Elle mit sa main devant la bouche pour ne plus tousser. Elle cracha du liquide rouge. Jus de Citrouille ou sang ? Son cœur la faisait souffrir à présent. La douleur était insupportable. Allait-il s’arrêter de battre ? Elle tomba aux pieds de Ron qui assistait à la scène sans pouvoir bouger. Elle le regarda en suppliant de faire quelque chose, il ne bougeait toujours pas, il était horrifié. De ses mains devenues rouges, elle essaya de s’agripper aux vêtements du garçon…en vain. Elle succomba à la douleur.

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