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Geneworld.net>Ficciones>Naikkoh>Tales of Symphonia - Ce que nous dicte le coeur- Partie II

06 - COLÈRE ET DÉSESPOIR POR NAIKKOH

***Warning! Certaines scènes décrites peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes***
( entre // figurent les retours en arrière)


Colette atterrit en douceur sur le chemin terreux qui menait au village ninja. Mieux valait éviter de se faire trop remarquer en s’y posant directement. Elle dû s’asseoir quelques instants sur une grosse pierre humide qui se trouvait là. Ses vertiges revenaient au grand galop. Elle ferma un instant ses grands yeux bleus fatigués et aspira de grandes goulées d’air frais. Frais ?! Colette tourna lentement la tête en direction du village et huma l’air avec plus de concentration. Comment n’avait-elle pas pu s’en rendre compte plus tôt ? Ses sens aiguisés d’ange la trahissaient-elle ?
Le vent soufflait dans sa direction à présent et rabattait vers elle une odeur atroce de chair calcinée mêlée à celle de matériaux divers carbonisé, qui envahissait l’air ambiant, prenant la jeune fille à la gorge. Un violent spasme la secoua et, penchée en avant, Colette vida sans plus attendre le contenu de son estomac sur le sol.

------
Sheena venait de s’endormir lorsqu’elle entendit le grincement caractéristique de la porte en chêne, indiquant que quelqu’un pénétrait dans la pièce. La personne posa quelque chose par terre à en juger par le bruit mat qui retentit dans la pièce.
-Zélos ? hasarda la jeune femme.
Voyant que la personne en question ne lui répondait pas, l’invocatrice se retourna dans son lit.
-Non ce n’est pas « l’Elu », susurra l’homme à la carrure plutôt imposante qui avait déposé ce qui semblait être un plateau par terre.
Son visage se fendit d’un sourire qui se voulait engageant mais ses yeux froids dégageaient une telle cruauté que ce sourire avait plutôt l’air d’une grimace à bien y regarder. Sans pouvoir se l’expliquer Sheena se sentait mal à l’aise en face de cet homme qui la regardait à présent sans retenue.
« Et vous êtes… ? questionna-t-elle, méfiante, en se redressant sur son séant, dévoilant par la même occasion la tunique fine en lin blanc qu’elle portait en guise de vêtement depuis son passage dans les égouts de Meltokio.
-Un valet, rien qu’un valet », répondit-il sans pour autant cesser de la fixer, une lueur de convoitise dans les yeux.
Sheena ne pu refréner un frisson devant ce regard concupiscent et ramena les couvertures devant elle comme pour se protéger. L’homme qui se tenait en face d’elle avait l’air de tout, sauf d’un domestique justement. Un serviteur n’avait pas un air si arrogant et une démarche si désinvolte. Il esquissa un petit sourire moqueur et se rapprocha d’elle. Puis, sans crier gare il lui attrapa vivement les poignets et la plaqua contre le lit. Il se plaça au dessus d’elle, la bloquant de son poids et lui interdisant ainsi toute possibilité de fuite.
-Je ne te conseille pas de crier ma belle, dit-il en plaçant un large couteau sous la gorge de Sheena qui avait ouvert la bouche pour appeler à l’aide. Rassures-toi ça ne sera pas long. Son Excellence n’apprécie guère vos petits agissements à toi et ta bande d’imbéciles, et veut y mettre un terme définitif, en toute discrétion cela va de soit. Il fallait rester dans ton village de bouseux, cela t’aurait évité bien des ennuis…

Sheena sentait la peur la gagner peu à peu. Elle essayait désespérément de se dégager mais l’assassin du pontife était beaucoup plus fort qu’elle. Dans une situation normale, elle aurait pu sans aucun doute rivaliser de force avec lui, mais aujourd’hui elle était bien trop affaiblie par ses précédentes blessures. Ses amis l’avaient guéri, certes, mais elle n’était pas encore tout à fait rétablie. De sa main libre, la jeune femme gifla son agresseur, poussée par la peur qui décupla ses maigres forces. Sous l’effet du coup, celui-ci tourna la tête.
Après quelques secondes, il se retourna lentement vers elle, le regard extrêmement dur et la joue droite rougie. D’une main, il bloqua les poignets de l’invocatrice au dessus de sa tête et de l’autre il leva son couteau, prêt à frapper. Sheena ferma les yeux, s’apprêtant à recevoir le coup fatal. La lame s’abattit, faisant siffler l’air comme si elle avait la capacité de le découper et vint se ficher avec un bruit sourd dans le bois de la tête du lit, juste à quelques millimètres de la tête de l’invocatrice. Sheena ouvrit alors les yeux, surprise d’être toujours en vie. Le visage de l’homme était à présent plus proche du sien que jamais, beaucoup trop proche à son goût. Sa respiration de même que son rythme cardiaque s’accélérèrent de plus belle, tandis qu’elle avait l’impression que ses entrailles se liquéfiaient sous l’effet de la peur. Elle ne comprenait que trop ce qu’il avait en tête.
-Je devais en finir rapidement avec vous autres. Cependant il serait dommage de repartir sans en avoir profité un minimum… un si joli morceau… mmmh ? Qu’en penses-tu ? énonça-t-il d’une voix calme mais glacée, en passant sa langue sur ses lèvres tel un loup affamé, confirmant par ce simple geste ses intentions vis-à-vis de la jeune femme.
Le cœur de Sheena manqua un battement lorsque l’homme écrasa avec force sa bouche contre la sienne, sa langue cherchant à pénétrer le barrage de ses lèvres. Uniquement guidée par son instinct, elle entrouvrit alors la bouche et planta ses dents avec force dans la première chose qui se présentait à elle. L’assassin se redressa vivement, étouffant un cri, la lèvre inférieure en sang. Il essuya d’un geste rageur sa bouche et croisa le regard de défi que lui lança l’invocatrice. Si il croyait pouvoir s’en tirer comme ça, il se trompait lourdement.
-Espèce de petite garce ! pesta-t-il en la frappant violemment au visage.
Sheena accusa mal le coup. De petites étoiles brillaient à présent devant ses yeux et elle avait l’impression que son cerveau était en bouillie, quelque part à l’opposé de sa boite crânienne. Un goût métallique persistait au fond de sa gorge, et du sang s’écoulait également lentement de son nez. Impuissante et encore sonnée, elle ne pu rien tenter lorsque son agresseur déchira un morceau du drap pour lui confectionner un bâillon, puis lui lier les mains aux montants du lit. Des larmes de rage envahirent ses yeux en amande tandis qu’une langue humide lui chatouillait l’oreille.
"Pitié"
Elle sentait à présent son souffle aigre dans son cou et ses mains calleuses lui parcourir le corps, brûlant sa peau aussi sûrement que du fer rouge…
"Je vous en prie… quelqu’un… que quelqu’un vienne…"
Incapable d’en contenir plus longtemps le flot, ses larmes se déversèrent le long de ses joues tandis qu’elle s’égosillait désespérément à travers l’épaisseur du tissu qui emprisonnait sa voix. L’homme sentait sa victime se débattre de plus belle sous lui. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir…La jeune femme sentait avec dégoût qu’il relevait son vêtement, mettant à nu la peau pâle de ses jambes et elle serra les poings. Il allait donc abuser d’elle sans que quiconque ne lui vienne en aide ?
"A l’aide…"
Les mains fébriles remontèrent le long des cuisses d’albâtres de la malheureuse et tentaient de vaincre la résistance de ses jambes, qu’elle maintenait cependant serrées l’une contre l’autre avec toute l’énergie du désespoir.
-Allez ma mignonne, laisses toi donc faire, grogna l’homme en lui embrassant les clavicules. Tu n’étais pas si farouche quand c’était l’autre débile qui te tenait contre lui. Ne m’oblige pas à utiliser la force, ça serait dommage…
"Non ! Pas ça ! … Zé…Zélos…au secours…"
Elle entendit un bruit de course dans le couloir, des pas précipités, alors que son agresseur s’acharnait sur sa peau, le souffle court. Au bout de quelques secondes qui lui parurent interminables, la porte s’ouvrit dans un grand bruit…

Zélos venait de franchir le seuil de la porte et resta interdit un instant devant le spectacle qui s’offrait à lui. Sheena, le visage défait et du sang coulant du nez, bâillonnée et attachée au lit en bois, se débattait. Un homme était accroupi sur elle, une main baladeuse cherchant à s’insinuer entre les cuisses blanches de la jeune femme, l’autre tenant une large lame qu’il maintenait sous sa gorge tremblante. Sheena tourna alors vers lui ses yeux remplis de larmes, comme pour le supplier de mettre fin à son calvaire.
-Misérable, gronda l’Elu à l’attention de l’homme qui tentait de violer SA Sheena.
Une rage sourde lui tordait à présent les entrailles. Comment osait-il la toucher, comment osait-il lui faire du mal ?
Lentement l’assassin du Pontife releva sa tête en direction du nouvel arrivant et lui adressa un sourire goguenard. Zélos s’élança alors vers lui, l’attrapa par le col de son vêtement et le fit basculer avec force à terre. L’homme, sonné, n’eut pas le temps de se relever que le rouquin lui asséna un violent coup de poing qui l’envoya rouler un peu plus loin. L’Elu dardait à présent sur lui un regard de glace, assassin, meurtrier. Une chose était certaine, cette pourriture allait payer pour son geste…
L’agresseur de l’invocatrice se redressa à demi et frotta sa mâchoire endolorie.
«Ça fait mal n’est-ce pas ? cracha Zélos, d’une voix froide, dominant de sa hauteur l’homme à terre.
-C’est qu’il frappe fort le petit dandy ! ironisa l’assassin.
Le visage de l’Elu se ferma davantage.
-Et ça n’est que le début, crois-moi…
-Oh que j’ai peur, j’en tremble…railla l’homme. Tu n’es pas content que je me sois occupé de ta petite chérie ? … Jaloux hein… ? Il ne faut pas… Même si je dois reconnaître que tu es arrivé un peu trop tôt…Je n’ai pas bien eu le temps de profiter… »
C’en était trop ! Zélos se rua sur lui avec fureur. Il allait lui faire ravaler ces paroles injurieuses dans la gorge ! Et il frappa, encore et encore. Il ne pensait à rien d’autre, ne voyait rien d’autre, si ce n’était cette image qui lui hantait l’esprit, cette vision de ce rustre tentant d’abuser de Sheena. Ces mains rudes sur sa peau si douce, la forçant à se donner, lui donnait envie de vomir, … de haïr, … de tuer… .
Accroupi sur le ventre de sa victime, les jambes de part et d’autre de ses flancs lui bloquant ainsi toute échappatoire, l’Elu frappait au visage l’envoyé du Pontife de toutes ses forces.
Il ne s’arrêta pas lorsque le nez de ce dernier émis un craquement sinistre ; il ne s’arrêta pas lorsque du sang lui gicla au visage et que son poing s’enfonçait dans les chairs molles et sanguinolentes; il ne s’arrêta pas lorsque Kratos, Raine et Préséa pénétrèrent à leur tour dans la pièce…
Le visage de l’homme n’était plus qu’une bouillie infâme mais Zélos frappait toujours, exorcisant ainsi toute son aversion et sa colère. Il ne contrôlait plus rien, ses yeux dans le vague abritaient une petite lueur de folie. La haine avait distillé son venin dans ses veines, obstruant son jugement et canalisant son courroux vers cette ordure qui avait posé ses sales pattes vicelardes sur Sheena.

Raine et Préséa s’étaient aussitôt précipitées vers leur amie gisant sur le lit et s’empressèrent de la délivrer. Kratos stoppa dans sa course le poing de Zélos qui s’apprêtait à cogner encore.
«Laisses-le moi, fit l’Elu du Mana, la voix tremblante de rage. Laisses-le moi ! Il doit payer !
Mais le mercenaire resserra davantage sa poigne sur le bras du jeune homme.
-C’est inutile, Zélos, il est mort…, répondit-il d’une voix calme et posée.
-Mort… , répéta Zélos en écho, le regard vide.
-Et maintenant il ne pourra plus nous dire dans quel but il avait été envoyé ici… tu n’as décidemment pas un sou de jugeotte », dit Kratos en soupirant.
Zélos tourna ses yeux brûlants de colère vers lui. Il ne répondit pas à la pique que venait de lui lancer le mercenaire mais avait très envie de lui sauter à la gorge tout d’un coup. Kratos plongea son regard dans le sien, lui intimant silencieusement de calmer ses pulsions. Un véritable duel de force, muet, semblait se déroulait à présent entre Kratos, d’une placidité déconcertante, et Zélos, bouillant encore de rage. La glace contre le feu…

Un sanglot étouffé déchira le silence pesant qui s’était installé. Les deux hommes se retournèrent d’un bloc.
Raine tentait de rassurer Sheena, qui avait enfoui sa tête entre les bras de la demie-elfe, ses épaules tressautant convulsivement au rythme de ses pleurs. Elle se sentait sale, si sale… Elle avait tellement honte d’elle-même. Bien sur, elle était soulagée qu’ils soient arrivés à temps, lui évitant le pire…. Mais d’un autre coté, elle désirait plus que tout leur épargner cette situation déshonorante et si elle avait pu disparaître sous terre, elle l’aurait fait sur le champ. Et puis il y avait Zélos. Zélos, dont elle sentait le regard posé sur elle avec insistance, Zélos qui devait la prendre pour je-ne-sais-quoi…Son cœur se serra. Elle était stupide, elle était faible. Il allait sûrement la mépriser à présent… ou encore pire, la prendre en pitié, et ça elle n’en voulait aucunement !
Une main gantée de noir et de rose se posa sur son épaule. Sheena tressailli et la repoussa avec fureur, lâchant un « Laisses-moi tranquille ! » sonore. Elle n’avait pas besoin de sa compassion, elle n’avait pas besoin de leurs regards condescendants à tous… Elle voulait être seule. Elle voulait mourir tant elle avait honte…

L’Elu retira sa main, comme brûlé par ce simple contact qu’elle venait de lui refuser. Lui en voulait-elle de ne pas être intervenu plus tôt ? Déboussolé, Zélos recula en titubant. Sheena sanglotait toujours et Raine l’enserra davantage dans une étreinte protectrice et rassurante. Elle darda sur le jeune homme un regard teinté de reproche. Il n’avait donc pas compris qu’il valait mieux la laisser tranquille pour le moment ?
Zélos blêmit, ne comprenant pas la raison de cette remontrance silencieuse. Ce n’était quand même pas lui qui s’était jeté sur Sheena, ce n’était pas sa faute si elle était dans cet état là… Mais ce regard et les pleurs de son amie lui avaient fait l’effet d’une douche froide. Il pris alors seulement conscience de ses actes, et du sang qui maculait son gant droit ainsi que sa veste. Il recula jusqu’à la porte, puis, prit par une soudaine envie de fuite et sans un regard en arrière, s’éloigna en courant à travers le couloir. Ses pas résonnèrent encore un moment sur les froides dalles de pierres.

------
La jeune Elue de Sylvarant s’était doucement approchée du village caché de ninjas, se dissimulant du mieux qu’elle le pouvait. Bizarrement elle avait fini par s’habituer à l’odeur de charnier régnante. L’angoisse l’étreignait de plus en plus à mesure qu’elle progressait. Qu’allait-elle trouver là bas ? Et elle repensa à son rêve.
Lloyd…
Non ! Elle empêcherait qu’une telle chose se produise. Déterminée elle pénétra sans plus attendre dans l’enceinte de Mizuho.

------
Debout, sur la grève, à la merci des embruns salés, et du vent qui faisait flotter sa longue chevelure rousse derrière lui tel un oriflamme, l’Elu du Mana de Tésséha’lla laissait son regard vagabonder sur la ligne d’horizon. Il avait l’air d’un enfant perdu…
Si il avait daigné se retourner il aurait sans doute pu entr’apercevoir une jeune fille aux cheveux aussi flamboyants que les siens, l’observer du haut de sa fenêtre austère d’un air mélancolique.

Sélès soupira bruyamment. Pour une fois que son frère venait dans ce lieu reculé, ils s’étaient montrés distants l’un envers l’autre, comme à leur habitude. Comment la situation avait-elle pu dégénérer à ce point ? Pourquoi continuaient-ils à s’enfermer dans cette relation stérile alors que leurs parents respectifs n’étaient plus là pour faire en sorte que les choses ne changent pas ? Etait-ce par envie, par lassitude, ou par habitude, qu’ils n’avaient pas franchit la frontière invisible qui les séparait ?
Après tout ce n’était pas pour elle qu’il était venu. Il était là pour ces nouveaux « amis », pensa-t-elle avec amertume. Une fois de plus, elle avait la désagréable impression d’être transparente, comme à chaque fois qu’elle se retrouvait en sa présence d’ailleurs. Sa personnalité était si imposante qu’elle était systématiquement reléguée au rang de décor…
Elle serra contre elle une écharpe de laine blanche qui avait l’air d’avoir fait son temps. Jadis elle avait du être douce et moelleuse, maintenant elle était usée jusqu’à la corde et un peu rêche.
Il n’est pas là pour toi…
Sélès sentait la jalousie poindre le bout de son nez. Son frère avait toujours été un être égoïste, et il était là cette fois-ci pour des raisons autres que ses petites affaires personnelles. Depuis quand y avait-il d’autres personnes que lui-même qui comptait ? Zélos était pourtant bien incapable de se lier avec qui que se soit…
Ne compte pas sur lui ma fille !

// La phrase était tombée, tel le couperet d’une guillotine. Tranchante.
Elle avait été prononcée par une femme à la mise austère et pourtant richement vêtue. La mère de Sélès qui faisait les cents pas dans le salon de brocard rouge, fulminait. Quand sa fille comprendrait-elle que le fils de son mari ne méritait pas un tel intérêt ?
La fillette rentra la tête dans ses frêles épaules, craintive. Elle n’avait pas imaginé qu’avec cette question innocente d’enfant solitaire, elle allait déclencher le courroux de sa mère. Du haut de ses neuf ans, elle avait juste demandé pourquoi son frère ne venait pas les voir plus souvent et pourquoi on ne parlait jamais de lui à la maison. Avide de réponses à ses questions, elle n’avait pas envisagé une telle réaction.

« Il n’est que le premier enfant de ton père. Jamais il ne sera ton frère ! Tu m’as bien comprise ? Oublie-le. Cela vaut beaucoup mieux, crois moi. Ce gamin prétentieux n’a strictement rien à t’offrir, si ce n’est de la souffrance.
-Mais Mère…, fit Sélès d’une petite voix en repensant à l’écharpe immaculée bien caché au fond de son armoire.
-Ça aurait du être toi, pas lui… j’aurais été tellement fière, oui tellement fière…, répondit sa mère perdue dans ses pensées.
-Ça aurait du être moi pour quoi faire Mère ? demanda timidement la fillette aux courts cheveux roux.
-L’Elue de la régénération, répondit-elle, prenant conscience soudain de la présence de sa fille. »
La femme s’accroupit à sa hauteur, la pris par les épaules et plongea son regard noisette dans ses yeux bleus.
-Ecoutes ma chérie, je sais que tu te sens un peu seule dans cette grande maison. Tu n’as pas beaucoup de compagnons de ton âge ici, mais…, commença-t-elle.
Après une courte pause elle reprit :
-Mais tu ne dois plus penser à lui. Je vais te raconter une chose à propos de ton « frère ».
Elle cracha presque ce mot, avec un dégoût non dissimulé. Il lui coûtait que sa fille chérie si parfaite ait un quelconque lien avec le jeune Elu. Elle détestait le fils mais aimait pourtant tellement le père… Elle ne pouvait tout de même pas lui reprocher ses erreurs passées. Elle était mal placée pour donner des leçons à ce sujet, très mal placée même. Tout ce quelle voulait à présent était de préserver la chair de sa chair, la prunelle de ses yeux.
-Il faut que tu saches que l’Elu est passé maître dans la manipulation. Je ne veux pas qu’il te fasse du mal. Je ne veux pas que tu sois déçue ma chérie. Ce garçon n’a que faire de toi. Il va piétiner tes sentiments. Il n’a aucun scrupule tu sais… . C’est pour te protéger que ton père et moi aimerions que tu n’ais aucun contact avec lui, dit-elle en embrassant sa fille dans les cheveux. Ton cœur est tellement pur et généreux que nous ne voulons pas qu’il te blesse, même inconsciemment Pourquoi pleures-tu voyons ?
La petite Sélès avait éclaté en sanglots
« Je… je… Il…Il est aussi seul… aussi seul que moi… je… je ne pense pas qu’il soit méchant…
-Petite sotte ! Tu ne le connais pas ! C’est pour mieux d’amadouer qu’il a fait ça…Il t’a dit quelque chose de particulier ? Réponds !
Sélès secoua la tête en signe de négation, ravalant avec difficulté ses larmes.
-Cet enfant est maudit Sélès. Il est responsable de la mort de sa mère, n’oublie pas ça ! Et regardes-le se pavaner ici… on dirait qu’il n’a aucun remord ! Son cœur est aussi dur que de la pierre. Il ne pense qu’à lui.Tu n’es rien, strictement rien pour lui, si ce n’est un obstacle potentiel à ses prérogatives, tu entends ! s’emporta la jeune femme.
-Pourquoi ? l’interrogea Sélès en reniflant.
-Avant il était le seul héritier de la fortune de ton père… plus maintenant. »
Elle se mordit la lèvre inférieure consciente d’être allée trop loin. Elle en avait un peu trop dit. Tant pis, il fallait bien que Sélès comprenne, elle lui en serait reconnaissante plus tard.

La fillette ouvrait à présent de grands yeux ronds, horrifiée. Non ça n’était pas possible… cela ne pouvait être… pas après ce qu’il lui avait dit sous la neige, pas après lui avoir donné son écharpe pour ne pas qu’elle attrape froid. Qui devait-elle croire ?
-…é…ès, …coutes… ?
Sélès sursauta, elle était perdue dans son combat intérieur et n’avais pas entendu sa mère s’adresser à elle.
« Sélès, tu m’écoutes ? reprit cette dernière.
Sélès hocha la tête.
-C’est pourquoi ton père et moi pensons qu’il vaut mieux t’éloigner de la capitale pour un temps.
-Pardon ?
-Tu iras parmi les prêtres de l’Abbaye du Sud Est. Ainsi, ils compléteront ton éducation et tu seras en sécurité loin d’ici. Des rumeurs courent au sujet de l’Elu et du Pontife.
-Non ! Je ne veux pas être séparée de vous ! Mère ! fit Sélès, suppliante.
-Ton père craint une prise de pouvoir par l’Eglise. L’Elu y serait mêlé d’après lui, bien qu’il n’ait pas pu avoir de conversation avec son fils à ce sujet. Une guerre civile pourrait être envisageable. Nous serions donc plus rassurés en te sachant là bas et il ne pourra rien tenter contre toi, répondit sa mère avec fermeté. Allons, allons ma chérie… ce n’est pas pour toujours. Là mon cœur, lààà… », se radoucit-elle devant les pleurs de sa fille.
Son cœur à elle aussi n’était que déchirure. Mais elle n’avait pas le choix. La petite s’était jetée dans ses bras et elle la berçait doucement.
-Ce n’est pas de ma faute, c’est de la sienne, ajouta-elle pour se convaincre qu’elle avait pris la bonne décision.
Dans son esprit « la sienne » n’avait pas d’autre signification que « l’Elu ».//

Les années passant, la jeune Sélès avait fini par se convaincre, elle aussi, que la cause de son isolement forcé et prolongé chez les prêtres de l’Abbaye, était l’Elu.
Il y avait en effet eu un coup d’état, mené par le prédécesseur de l’actuel Pontife, mais il avait avorté et l’Elu n’y avait jamais été mêlé, de prés ou de loin.
Ses parents avaient disparu durant cette période troublée et on l’avait oublié ici. Zélos avait donc hérité de la fortune familiale comme l’avait prédit sa mère et elle s’était retrouvée toute seule entre ces murs froids et gris qu’elle détestait. Mais si il y avait une chose qu’elle abhorrait plus encore, c’était l’Elu du Mana, Zélos, son demi-frère. Lui qui l’avait laissé croupir ici toutes ses années et qui avait osé revenir un an plus tôt afin de lui confier son cristal du Cruxis. Il lui aurait été si facile de l’emmener avec lui, de l’arracher à cette prison qui était pourtant devenu son second foyer et qu’elle avait appris à aimer malgré tout.

La jeune fille se détacha de la fenêtre et se dirigea vers la commode en bois située au fond de la pièce. Elle farfouilla dans ses vêtements à la base de son cou et en sortit une petite clé en argent qui pendouillait au bout d’une chaînette faite du même minerai. Elle fit tourner la clé dans la serrure d’un magnifique coffret d’orfèvre posé sur le dessus du meuble. Avec un petit clic, la cassette s’ouvrit, répandant dans la pièce une lueur rouge et apaisante qui émanait d’un objet cristallin enveloppé dans un écrin de soie blanche.
Le cristal du Cruxis…, ce cristal que sa mère aurait tant voulu lui voir porter et qui reposait entre ses mains à présent.
Sélès ferma brutalement le couvercle et d’un geste rageur envoya le coffret à travers la pièce. Celui-ci heurta le mur avec un bruit sourd et s’ouvrit sous le choc. La pierre rouge roula à terre jusqu’aux pieds de la jeune fille rousse. De grosses larmes amères roulèrent sur ses joues et vinrent s’écraser sur le cristal luminescent.
Et tu ne l’as pas fait. Tu ne m’as pas emmené. Tu m’as laissé seule. "Aujourd’hui, tu es là à nouveau mais ça n’est toujours pas pour moi…"


_______
Frère et sœur


Debout, sur la grève, Zélos laissait son regard vagabonder sur la ligne d’horizon.

Z (en son for intérieur): Dommage que mes petites chéries ne soient pas là pour voir ça. J’ai trop la classe ! Quel beau gosse quand même !

Sélès soupira bruyamment. Pour une fois que son frère venait dans ce lieu reculé, pourquoi fallait-il qu’il se la pète ainsi… Il ne pouvait pas se comporter comme tout le monde et la mettre en veilleuse ? Ce qu’il pouvait être fatiguant à la fin !

Sé se retourne, se prend les pieds dans le tapis et s’étale de tout son long, gamelle digne de Colette dans ses grands jours
C : Hé ! Même pas vrai d’abord :-x

Un coffret se brise à terre et une pierre rouge roule jusqu’à Sé qui se prend le « caillou » en pleine face.

Sé : Aieeeeeuh ! Cristal à la con !

Sé se relève avec un air démoniaque

Sé : Attends un peu cher frère… on va voir si tu fais toujours le malin après ça !

Sé recule, prend son élan et balance le-dit « caillou » par la fenêtre.

Z, fait toujours son beau sur le bord de la falaise quand soudain…

Z : Ouch ! Qui est le petit malin qui… !

Z se retourne dans tout les sens, personne… Il passe une main sur sa tête pour constater les dégats, et là, ce fut le drame.

Z : Mes cheveux ! Mes beaux et magnifiques cheveux que je mets trois heures à entretenir tous les matins !

Sé n’avait pas lancé que le cristal sur la tête de son bien-aimé frangin, mais y avait ajouté le chewing-gum qu’elle était en train de mâchouiller.

Sé : Niark ! Niark ! Niark ! Justice a été faite !

Naikkoh : Accessoiristes ! On demande une perruque orange sur le plateau n°4 !

Z : Pourquoi tant de haine ? *snif*

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